Ecoquartiers en Europe

Ils associent un habitat innovant, une gestion intelligente des ressources, des circuits de recyclage et des infrastructures tournées vers la mobilité partagée et notamment l’autopartage en Europe. Les nombreux écoquartiers qui ont vu le jour à travers l’Europe ces dernières années favoriser la transition énergétique et soutenir le développement durable.

LA MOBILITE DES ECOQUARTIERS

Un des principaux axes des écoquartiers est de faciliter une mobilité douce. Pour cela, les aménageurs veillent à concentrer les quartiers autour des habitations, des services et des commerces. Les mobilités durables, telles que l’autopartage – parfois gratuit -, sont facilement accessibles et les pistes cyclables omniprésentes. Les voitures électriques ou hybrides rechargeables sont favorisées, au-delà même de l’écoquartier, avec notamment la présence régulière de bornes de recharge.

Ces solutions de mobilité propre supposent aussi une continuité du réseau de circulation en dehors de l’écoquartier. Celui-ci est une première pierre pour repenser la ville et sa mobilité en général. C’est par exemple le cas à Vienne. L’écoquartier Wildgarten (en construction) est un prolongement de la capitale autrichienne. Celui-ci apporte à ses habitants de nombreux îlots de végétation et près de 650 bornes de recharge pour véhicules électriques. En Italie, l’écoquartier Quattro passi, dans la province de Trévise, est un projet d’habitat participatif durable, en pleine campagne, comprenant seulement huit maisons. L’endroit est entièrement dédié aux piétons et aux cyclistes, mais directement relié à un grand parking et à une zone de covoiturage. À Helsinki, Eco-Viikki est un écoquartier où les parkings ne disposent que de 50 % de places par rapport au nombre de foyers, ce qui encourage un choix plus large de modes de transport. Les routes, à l’intérieur du quartier et menant au réseau extérieur, ont par ailleurs été construites avec des déchets de matériaux.

LA MOBILITE ELECTRIQUE EN SUEDE

Ancienne zone industrielle et portuaire située sur les rives d’un lac, Hammarby Sjöstad a été réhabilitée alors que la Suède se portait candidate pour les Jeux olympiques de 2004. Dès 1996, le projet est conçu pour favoriser l’implantation d’un quartier où l’innovation et l’écologie iraient de pair. Avec une capacité d’accueil de 30 000 habitants, Hammarby est aujourd’hui une référence mondiale des écoquartiers. Elle a notamment proposé en test en 2018 un système d’autopartage gratuit avec la Renault ZOÉ en collaboration avec Hertz. D’une manière générale, la mobilité électrique y est très développée. Outre les voitures, les bus roulent aussi à l’électricité, et les autorités locales promeuvent largement ce mode de déplacement.

OBTERNIR LE LABEL ECOQUARTIER

La plupart des pays européens ont développé leur propre label pour la création de quartiers durables, soit par le biais de la législation, soit par les actions des ONG. En Grande-Bretagne, l’écoquartier BedZED bénéficie par exemple de la certification « One Planet Living » du WWF.

En France, il existe le label « ÉcoQuartier », issu de la loi du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement. Divisé en quatre étapes, il repose sur un référentiel de vingt engagements tels que la préservation de la biodiversité, la mobilité décarbonée, ou encore la prise en compte des besoins des usagers. Ce label bénéficie par ailleurs d’un intérêt à l’international où les aménageurs apprécient son approche, adaptable en fonction de chaque projet. Ainsi, au Japon, le quartier durable Funabashi Morino City dans la ville de Funabashi, fondé sur d’anciennes friches industrielles, a reçu en 2016 le label EcoQuartier en phase 3. Le quartier de San Antonio à Cali, la troisième ville de Colombie, a reçu le label en phase 2.

Les écoquartiers en Belgique disposent de leur côté d’un autre référentiel appelé « Quartier Durable » qui délivre un prix, le Green City Belgique. L’écoquartier de Jambes, au sud de Namur, l’a reçu en 2018.

L’obtention d’un label, quel qu’il soit, suppose de répondre à des critères de durabilité en amont du projet et en aval. Il faut pour cela déposer un dossier de candidature à l’organisme référent dès les démarches pré-opérationnelles. Les aménageurs, mais aussi les collectivités ou les associations d’habitants, peuvent faire une demande de labellisation.

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